LML: Journée d'action contre les procès secrets

posted on October 18, 2007 | in Category Security Certificates | PermaLink

LML Numéro 87 - 17 octobre 2007:

20 octobre 2007: Journée d'action contre les procès secrets:
Défendons les droits de tous!

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• Défendons les droits de tous! Les certificats de sécurité doivent être abolis!

• Non aux procès secrets! - Campagne contre les procès secrets au Canada

• Pétition adressée à la Chambre des Communes assemblées au parlement

• La décision de ne pas lever les conditions de libération conditionnelle très décevante - Coalition Justice pour Adil Charkaoui

• La contestation sur la fuite d'information ultra secrète dans le dossier Chakaoui -

Coalition Justice pour Adil Charkaoui

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20 octobre: Journée d'action contre les procès secrets

Défendons les droits de tous! Les certificats de sécurité doivent être abolis! Le mercredi 10 octobre 2007, le juge Simon Noël, de la Cour fédérale, a décidé de maintenir les conditions de libération d'Adil Charkaoui malgré que les certificats de sécurité à l'origine de ces conditions aient été jugés anticonstitutionnels.Le juge Noël maintient ces conditions pour «neutraliser la menace potentielle» que représente Adil Charkaoui. Selon des médias, «tout en admettant que ces conditions pouvaient être contraignantes, le juge a dit qu'elles n'avaient pas empêché monsieur Charkaoui de compléter sa maîtrise, de travailler comme enseignant dans une école et d'avoir un troisième enfant».

Le soi-disant équilibre entre les droits individuels et la sécurité collective mis de l'avant par les cours et l'État canadien est extrêmement dangereux et la classe ouvrière et le peuple ne doivent pas se méprendre sur son contenu véritable.

L'hystérie créée au sujet de la menace terroriste et les calomnies de toutes sortes contre certaines minorités nationales, particulièrement les personnes d'origine arabe et les croyants musulmans, ont comme objectif de créer l'opinion publique et les justifications nécessaires à la mise en place et à l'application des lois antiterroristes et d'autres mesures exceptionnelles pour soi-disant combattre le terrorisme.

Le travail des activistes, y compris celui des activistes du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste), a montré que ces mesures sont des attaques généralisées contre les droits de tous et que ces attaques sont rejetées de plus en plus par le corps politique, par ses manifestations, ses campagnes de lobbying, ses pétitions et autres formes d'action, jusqu'à ce que s'exerce le pouvoir politique nécessaire pour abroger ces lois. L'État alors propose un compromis comme solution, un meilleur équilibre entre les droits individuels et la sécurité collective. C'est ce qui se passe avec les certificats de sécurité qui se trouvent dans un «vide» temporaire jusqu'à ce qu'une nouvelle version «véritablement conforme à la Charte» soit déposée par le gouvernement Harper cet automne.

Cependant, quelles que soient les tentatives de réformer cette procédure, le peuple et ses droits se retrouvent dans une situation plus grave qu'au début, car les droits de tous et ainsi la sécurité collective de la société ont été sapés au nom de la protection contre le terrorisme.

Quand le juge Noël dit à Adill Charkaoui que les conditions restrictives qui lui sont imposées ne l'ont pas empêché de travailler et d'avoir une famille, il envoie un message implicite à toute la société. Ce message est que la violation des droits humains fondamentaux est acceptable et que l'on peut vivre une vie normale dans ces conditions. Dit plus crûment, la violation des droits est la norme, vivez avec! C'est le même diktat que les sionistes imposent aux Palestiniens, ou que l'armée canadienne et les autres forces d'occupation imposent aux peuples d'Afghanistan. C'est à la même impunité et au même mépris des droits que se heurtent les travailleurs qui luttent pour défendre leurs retraites, leur droit à un moyen de subsistance et à des conditions de travail sécuritaires contre les monopoles et les gouvernements.

Le LML appelle la classe ouvrière et le peuple à rester inébranlable dans toutes leurs luttes pour affirmer leurs droits et à se mobiliser pour la journée d'action contre les procès secrets du 20 octobre, d'exiger l'abolition définitive des certificats de sécurité, la libération immédiate et sans conditions des détenus ou un procès juste et équitable.