To all supporters of Justice for Mohamed Harkat: The December 9, 2010 ruling by Federal Court judge Noel that the Security Certificate against Mohamed Harkat is "reasonable" was, as many have stated, a punch in the gut. But we are still standing, and stronger and more determined to fight this injustice than ever. Legally speaking, Mohamed Harkat is now in exactly the same situation as he was in 2005, when the first Security Certificate against him was ruled reasonable and a pre-removal risk assessment was produced. Those proceedings were frozen as his appeal made its way to the Supreme Court; in 2007 the Supreme Court agreed with him. But a new certificate was issued in 2008 after the government made cosmetic changes to the process. At the same time, the political situation is very different. Along with our success in the Supreme Court, we have succeeded in building broad, mass support for our position against secret trials. Mohamed Harkat and the other detainees are no longer behind bars, which is significant, although they still live with monitoring bracelets and restrictions on their movements. The Government's use of Certificates has come under scrutiny and fire from politicians, the media, and the general public; as a tool for deportation its use has been severely curtailed.But we still have far to go. The Security Certificate process is still fundamentally unfair, and some of its most insidious elements have crept into criminal law proceedings against Canadian citizens, who are (so far) immune to Security Certificates (which can only be used against non-citizens). This has never been about Mohamed Harkat's guilt or innocence. It has always been, and continues to be, a fight for due process - a demand which we judge absolutely reasonable. Below we outline the results of the ruling, and call upon you to redouble your efforts, along with us, to defeat this draconian regime and abolish Security Certificates once and for all. The court's ruling was about three things: 1. THE "REASONABLENESS" OF THE SECURITY CERTIFICATE We noted at our press conference on Friday December 10 2010 that the ruling only showed once again how funadmentally unreasonable the Security Certificate process is. * It relies on secret information. The judge over and over again in his ruling notes that the public portion of the case does not support his findings. The judge bases his findings on secret information to which Mohamed Harkat does not have access, and against which he therefore cannot defend himself. * The special advocates are pointed to as a solution to this problem. But the special advocates have no access to the detained after inital consultation without special permission and within severe limits; and they cannot call witnesses or cross-examine informants. Good lawyers and good people, they are limited by the system within which they act. As such, the reasonableness relies on a flawed process that in our view is unconstitutional. 2. THE CONSTITUTIONALITY OF THE PROCESS The judge ruled that the process is constitutional, in part because of the introduction of special advocates into the process with the adoption of the revised law in 2008, after the Supreme Court ruled the earlier iteration of the law unconstitutional under section 7 of the Charter. * The judge whose ruling was appealed successfully in 2007 was none other than judge Noel. He has been wrong before, and he's wrong now. * The current version of the law has not been upheld by the Supreme Court. We will support Mohamed Harkat's fight for a certified question or for leave to appeal to the Federal Court of Appeal and/or the Supreme Court of Canada. 3. THE ABUSE OF PROCESS The judge ruled that there was no abuse of process. How can this be, when CSIS destroyed the tapes from which their excerpted transcripts were drawn, and when previous supreme court rulings have ruled that CSIS must uphold normal retention of evidence rules. Further, the "disclosure" ordered by Noel during the proceedings only resulted (we suppose, since it is all secret) in the release of documents to the *court* - which subsquently decided which material to release to Mohamed Harkat and his legal team. So the arbiters of secrecy, CSIS, passed the role to the judge, who now makes decisions on what should be kept secret. How can this be anything but an abuse of process? HOW YOU CAN HELP 1. Sign our new STATEMENT AGAINST SECURITY CERTIFICATES.
Our original statement secured thousands of names and endorsements from organizations and prominent individuals. That broad support led to the Supreme Court ruling in 2007. Now more than ever we need to show the Government and the Court that we do not tolerate secret trials in Canada. Sign our new statement at www.harkatstatement.com 2. JOIN our committee, or form a new one. 3. DONATE to the campaign.
We have ongoing campaign expenses including travel for committee members to present at conferences and meetings, materials, etc. Please consider giving, especially if you have not done so before! RESOURCES:
www.justiceforharkat.com December 10, 2010 press conference in full streamed on Prism (Maher Arar's program) http://www.livestream.com/prismmagazine/video?clipId=pla_72443940-9b94-46cd-9306-d1dbba614a01&utm_source=lslibrary&utm_medium=ui-thumb
CAIRCAN statement: www.caircan.ca/itn_more.php?id=3099_0_2_0_C ******************************************** Un message du comité Justice pour Mohamed Harkat Plus déterminés que jamais!
À tout ceux et toutes celles qui nous appuient, Le 9 décembre, la décision du juge Noël de la Cour fédérale à l’effet que le Certificat contre Mohamed Harkat est « raisonnable » a été reçue par plusieurs comme un coup de poing dans le ventre. Mais nous sommes toujours debout, encore plus forts, et déterminés plus que jamais à lutter contre cette injustice. Au plan légal, Mohamed Harkat est maintenant dans la même situation qu’en 2005, quand le premier Certificat de sécurité émis contre lui a été jugé raisonnable et qu’un Examen des risques avant renvoi a été émis. Ces procédures ont alors été mises en suspend pendant que l’appel se rendait jusqu’à la Cour suprême. En 2007, la Cour suprême lui a donné raison. Mais un nouveau Certificat a été émis en 2008 suite à l’adoption de changements cosmétiques au processus. En même temps, la situation politique est fort différente. En plus de notre victoire en Cour suprême, nous avons réussi à construire un réseau d’appuis large et diversifié contre les procès secrets. Mohamed Harkat et les autres détenus ne sont plus derrière les barreaux, un progrès significatif, même si ils doivent encore vivre avec des bracelets de surveillance et des restrictions à leurs mouvements. L’utilisation des Certificats par le gouvernement est de plus en plus surveillée et parfois dénoncée par des politiciens, les media et la population. Leur emploi comme instrument visant la déportation a été sévèrement entravé. Mais il reste encore bien du chemin à faire. Le processus du Certificat de sécurité demeure profondément injuste, et certains de ses aspects les plus insidieux commencent à contaminer d’autres processus légaux visant des citoyens canadiens, lesquels sont toujours protégés contre le Certificat de sécurité lui-même (réservé aux non-citoyens). Il n’a jamais été question, pour la campagne, de se prononcer sur la culpabilité ou l’innocence de Mohamed Harkat. Il s’agit encore, comme depuis le début, d’une lutte pour une procédure juste – une revendication que nous considérons absolument raisonnable. Vous trouverez ci-dessous les grandes lignes du jugement. Nous vous invitons à redoubler vos efforts, avec nous, pour en finir avec ce régime draconien et abolir les Certificats de sécurité une fois pour toutes. Le jugement portait sur trois questions : 1. Le caractère « raisonnable » du Certificat de sécurité Nous avons indiqué lors de la conférence de presse du 10 décembre 2010 que le jugement démontre encore une fois à quel point le processus du Certificat de sécurité est foncièrement déraisonnable. Il est basé sur des informations secrètes. Le juge remarque à plusieurs reprises dans son jugement que la partie publique de la cause ne permet pas d’arriver aux mêmes conclusions que lui. Il fonde donc ses affirmations sur des informations secrètes auxquelles Mohamed Harkat n’a pas accès et contre lesquelles il ne peut pas se défendre. Les avocats spéciaux sont présentés comme une solution à ce problème. Mais ceux-ci n’ont pas accès aux accusés après une rencontre initiale, à moins d’une permission spéciale et avec des limites strictes; ils ne peuvent pas convoquer des témoins ou contre interroger des informateurs. Même s’ils sont de bonnes personnes et de bons avocats, ils sont limités par le système au sein duquel ils agissent. En conséquence, le jugement sur le certificat est fondé sur un processus inadéquat et que nous considérons toujours contraire à la constitution. 2. La constitutionnalité du processus Le juge affirme que le processus est constitutionnel en partie à cause de l’introduction des avocats spéciaux avec l’adoption de la nouvelle loi en 2008, suite au jugement de la Cour suprême qui avait déclaré inconstitutionnelle la loi précédente sur la base de l’article 7 de la Charte des droits. Le juge dont le jugement avait été renversé en appel en 2007 était nul autre que le juge Noël. Il s’est trompé auparavant, il se trompe encore maintenant. La version actuelle de la loi n’a pas été validée par la Cour suprême. Nous allons appuyer la lutte de Mohamed Harkat pour que sa cause soit entendue à la Cour d’appel fédérale et éventuellement à la Cour suprême du Canada. 3. Les vices de procédure Le juge a déterminé qu’il n’y avait aucun vice de procédure. Comment cela est-il possible lorsque le SCRS a détruit les enregistrements à partir desquels leurs documents ont été rédigés, et quand des jugements précédents de la Cour suprême ont conclu que le SCRS doit respecter les normes habituelles de préservation des éléments de preuve? De plus, la divulgation de preuve ordonnée par le juge Noël durant les audiences n’a conduit (comme on peut le déduire, sans accès à l’information) qu’à la transmission de documents « à la cour », donc au juge lui-même, qui a décidé quels documents pouvaient être transmis à Mohamed Harkat et à ses avocats. Donc, les gardiens du secret, le SCRS, ont transmis ce rôle au juge, qui décide maintenant ce qui doit demeurer secret. Comment ceci pourrait être autre chose qu’un vice de procédure? COMMENT VOUS POUVEZ AIDER 1. Signez notre nouvelle Déclaration contre les certificats de sécurité
Notre première déclaration avait obtenu des milliers d’appuis d’organisations et d’individus de marque. Cet appui large avait mené au jugement de 2007 de la Cour suprême. Maintenant, plus que jamais, nous devons montrer au gouvernement et à la Cour que nous ne tolérons pas les procès secrets au Canada. Vous pouvez signer la nouvelle déclaration à www.harkatstatement.com 2. Adhérez à notre comité ou formez-en un nouveau. 3. Faites un don à la campagne
La campagne doit dépenser régulièrement pour les déplacements de membres du comité et leur participation à des congrès et des assemblées, pour la production de matériel, etc. Nous vous prions de considérer un don, surtout si vous ne l’avez pas déjà fait. RESOURCES:
Conférence de presse du 10 décembre 2010 diffusée sur Prism (le programme en ligne de Maher Arar) [link]
La déclaration de CAIRCAN www.caircan.ca/itn_more.php?id=3099_0_2_0_C
