Original author: N/A
Source: RCI
URL: [link]
Date: 26 octobre 2004
Les avocats de Mohamed Harkat, un résident d'Ottawa soupçonné d'appartenir à une organisation terroriste, ont émis des doutes lundi sur la crédibilité et la compétence des agents du Service canadien du renseignement de sécurité.
Au premier jour du procès de Harkat, Me Paul Copeland a soutenu devant la juge fédérale Eleanor Dawson que les agents du SCRS sont parfois mal informés ou ne comprennent pas les communautés ethniques où ils effectuent des cueillettes de renseignements.
L'avocat a déposé trois rapports du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité, un organisme gouvernemental, qui sont critiques envers le SCRC, notamment pour le cas de Maher Arar.Ce citoyen canadien avait été expulsé par les autorités américaines dans son pays d'origine, la Syrie, sur la foi d'informations voulant qu'il ait eu des liens avec des groupes terroristes. Arar avait été emprisonné dès son arrivée en Syrie, et n'a été libéré qu'un an plus tard.
Mohamed Harkat, lui, a été arrêté à l'extérieur de son domicile le 10 décembre 2002 pour une présumée infraction aux lois de l'immigration. Le SCRS prétend que l'homme de 36 ans est un agent dormant travaillant pour le réseau terroriste Al-Qaïda. Il aurait été identifié comme tel par Abu Zubaydah, un des principaux lieutenants d'Oussama ben Laden.
Toutefois, les avocats de Harkat font valoir que personne ne peut dire comment cette information a été fournie, ou si la torture a été utilisée pour l'obtenir. Il faut dire que les avocats Copeland et Matt Webber n'ont pas accès à tous les documents pertinents pour assurer une défense pleine et entière de leur client, incluant la totalité de la preuve accumulée contre lui.